Où est passé le « bon père de famille » en gestion de patrimoine ?

Où est passé le « bon père de famille » en gestion de patrimoine ?

La notion désuète de gestion de patrimoine « en bon père de famille » a été remplacée par « gestion raisonnable. » Nous pratiquons la gestion raisonnable, mais qu’entendons-nous par-là ?


3 minutes de lecture

En 2014, la notion de « bon père de famille » a été supprimée du Code civil pour être remplacée officiellement par l’adjectif « raisonnable ».

On peut se réjouir de la disparition d’une formule discriminatoire pour les femmes. Cependant en termes de conseil en gestion de patrimoine, l’expression « gestion raisonnable » traduit-elle bien que l’on entendait autrefois par « gestion de bon père de famille » ?

La gestion raisonnable

A LaBienveillanceFinancière, nous pratiquons ce que nous appelons donc, faute de mieux, la « gestion raisonnable ». Il est donc utile d’expliquer ce que nous entendons par-là.

Pour nous, la gestion raisonnable est avant tout bienveillante. Elle est soucieuse des intérêts qui lui sont confiés, comme s’il s’agissait des siens.

La gestion raisonnable est-elle toujours prudente ? Oui, si l’on entend par prudence l’exclusion des risques inutiles. Mais la gestion raisonnable peut prendre des risques pour obtenir de meilleurs rendements si le profil du client, ses objectifs et le contexte s’y prêtent.

La gestion raisonnable n’exclut pas de prendre des risques contrôlés. Elle exclut seulement les risques inutiles ou inadaptés à la situation du client.

Le mot raisonnable évoque aussi la raison, au sens de la rationalité. Nos recommandations patrimoniales ont une base très fortement rationnelle que le « bon père de famille » n’avait pas forcément.

En effet, nous nous appuyons sur notre expertise d’ingénierie patrimoniale. Mieux encore, nous avons encodé cette expertise dans des algorithmes, éminemment rationnels. Notre moteur de solutions patrimoniales analyse le profil client, trouve les solutions juridiques, fiscales et financières adaptées, et calcule les impacts avec une logique implacable.

Les facteurs humains et émotionnels

Est-ce à dire que nous avons remplacé le père de famille par un robot? Loin de là !

Nous gardons du « bon père de famille », l’empathie, l’écoute, l’attention aux facteurs humains. Ainsi, en dialogue avec les conseillers professionnels qui sont nos clients, nous prenons en compte le contexte humain et les biais émotionnels du client final. Ce client procrastine-t-il la vente de son entreprise et son départ en retraite? A-t-il été échaudé par une mauvaise expérience d’immobilier de défiscalisation ? Nous adaptons notre pédagogie et nos recommandations à sa situation.

En conclusion, nous avons congédié le bon père de famille, mais les qualités humaines qu’on lui prêtait continuent de nous inspirer.

Laisser un commentaire

Articles récents

S'inscrire à notre newsletter

Et reçevoir toute l'actualité LBF

Vos préférences en matière de cookies

En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, La Compagnie Française des Epargnants utilise des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement. Consentez-vous à l'exploitation de vos données de navigation pour nous permettre de :